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les tribunes de Mr F.

les tribunes de Mr F.
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les tribunes de Mr F.
2 août 2006

un beau salopard!(LE roman photo)

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2 août 2006

BONUS

30 juillet 2006

Des fleurs pour Crochet (III)

   Depuis quelques jours déjà, parmi plusieurs dizaines de ses congénères, très humblement, Crochet est mort. Je ne lui ai compté qu’un seul rebondissement dans toute sa trop courte vie, ceci dit, cela est bien plus que la plupart de ses camarades, mais le plus extraordinaire encore reste de constater qu’il lui aura coûté une patte, arrachée dans une douleur silencieuse mais non moins forte, un traumatisme mental grave et un fort besoin de sociabilité. Il avait sûrement du donner naissance à des petits, qui eux même durent donner d’autres petits, signe d’une réussite impressionnante et rare dans ces cas là. Le plus triste est qu’il m’est impossible de définir la date exacte de son décès, quand il m’est venu de le découvrir, il était déjà tout sec, seulement reconnaissable par son handicap qu’il aura longtemps supporté, sans sourciller. On pouvait remarquer en regardant bien la dernière position qu’il avait alors adoptée, une sorte de dignité, inébranlable, qui lui était propre ;il ne tenait pas à ce que l’on surprenne dans un état de faiblesse, mais toujours luttant perpétuellement contre la cruauté de la vie. Néanmoins, cela faisait bien longtemps qu’il avait acquis un certain prestige chez les autres occupants du site, qui, à force de conditions favorables, s’étaient multipliés et détruisaient peu à peu la convivialité de l’espace ; seul Crochet assurait l’ordre dans ce qui aurait pu vite devenir une jungle invivable. La chaleur génocidaire de l’été a transformé en un cimetière naturel et instantané les lieux qu’occupaient Crochet et toute sa descendance, une lutte vaine ç sûrement reculé l’échéance de leur impitoyable mort. Demain matin, à l’aurore, j’irai chercher des fleurs fraîches pour Crochet, je le mettrai dans une grosse boite d’allumette que je fermerai au moyen d’un beau ruban de sa couleur préférée, j’y nouerai quelques brindilles pour rendre la boite plus jolie, enfin, je lui trouverai le plus bel endroit dans le plus beau parc de la ville, j’y creuserai discrètement un trou suffisamment grand pour y accueillir Crochet, je le boucherai de telle sorte à ne laisser qu’un maigre monticule de terre et j’y déposerai la gerbe de fleurs.

23 juillet 2006

échappée pyrénéenne...

L’arrivée

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   Après Lourdes, puis Tarbes, à la suite de diverses indications telles que « danger de mort », « passage d’animaux sauvages » et même l’inattendue mais non moins inquiétante « chute de glaçons », après avoir contourné le chaos, à savoir un éboulement de rochers dont même le plus petit aurait pu ratatiner Maïté d’un seul coup et qui reste particulièrement déséquilibré, une fois avoir dépassé Luz st Salavador et Gèdre, se trouve un camping prés duquel coule un torrent suivant le trajet d’une gorge profonde et enclavée dans laquelle nous avons installé notre tente lors de cette première nuit inquiétante, à 3m d’un gave à flot irrégulier, affolés par les plans d’évacuation qui représentent un personnage fuyant un raz de marée glacial à deux doigts de l’engloutir (façon « destin tragique, espoirs vains, rubrique mort spectaculaire »). Les autres campeurs sont ici aussi sauvages et inhospitaliers que les lieux, animés d’une fougue folle, overdosés à l’ouchouya nature et à l’Indiana Jones dans la cité perdue, ils ne vivent que sous le joug du dicton « sauve ta peau » ou mieux « parce que je le vaux bien ». On ne se demande plus ici, comme on pouvait le faire en Auvergne, pourquoi le garçon au papier toilette violet n’avait pas salué, la veille, la fille dont les parents ont un mobil home marron et orange super équipé. On comprend un peu mieux pourquoi Bernadette de Lourdes a vu la vierge, perdue lors d’une randonnée dans ces lieux hostiles grouillants de vie, réfugiée apeurée dans une grotte,épuisée, aspirant à voir son idole, elle lui est apparue, immaculée, d’ailleurs, avec S., on aimerait apercevoir Madonna.

   La tête dans les nuages…

PICT1878Je ne sais pas s’il existe d’endroit plus grandiose en France, ce qui est sûr, c’est que Gavarnie est le dernier village de France des Pyrénées dans la plus haute vallée derrière laquelle se trouve l’Espagne. On ne peut accéder à cet autre pays qu’à pied, en passant par la brèche de Rolland : on raconte que le héros éponyme du moyen âge aurait voulu détruire son épée légendaire histoire de ne pas la céder à l’armée espagnole, seulement, le surhomme aurait sans le vouloir taillé une entaille gigantesque dans la montagne, une sorte de Vercingétorix en plus fort et en pas pareil. Il y a quelque chose ici qui fait penser que tout est faux, des roches alignées, usées, taillées, et encore creusées, des odeurs, des plantes, fleurs, animaux et couleurs, de l’eau surgit de nulle part qui retombe en de grandioses cascades, des nuages qui glissent dans les vallées, stoppés par les montagnes massives, accumulés, et enfin désagrégés en pluie, en orage ; un désordre artistement ordonné.

  PICT1933                                                                                                                                                                                  La grande cascade, celle qui se « jette » dans la délicieuse vallée de Gavarnie, est la plus grande d’Europe, une chute de 422m du sommet à son pied. On y voit de l’eau couler des hautes montagnes qui se décomposant en fines gouttelettes au cours de la descente et rend ainsi l’atmosphère humide. La réfraction joue un rôle supplémentaire dans la beauté des lieux, puisque le fond de la vallée est baigné dans une lumière aux allures angéliques. Ce climat à la fois frais et ensoleillé encourage le développement d’une flore rare et abondante, des fleurs peu courantes très colorées, des gazons touffus et moelleux que même les meilleures jardinières n’obtiendraient pas en une vie de travail, traversés par des ruisseaux d’eau claire, se faufilant entre les rochers pour rejoindre un torrent transparent…

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   Il ne faut pas oublier de compter parmi la faune pyrénéenne les scouts pyrénéens, qui eux aussi, ont passé trop de temps devant des programmes tv tels koh lanta. Ils forment la fierté de la jeunesse française, du moins, ils le savent plus que nous ; short, chemisettes, béret-sur-le-côté, bottines, de vrais petits soldats dont la seule mission doit être pour le moment de trouver 10baguettes pour moins de 8euros pour le petit déjeuner du lendemain, d’organiser une soirée à thème et accessoirement, de survivre à une nature hostile du haut de leur refuge de montagne. Ne jamais en regarder un dans les yeux, autrement, il vous menace d’un simple regard de vous faire avaler son propre béret. Je suis assez jaloux.

PICT2000  Les petits pieds royaux de la reine Hortense n’auraient su gravir seuls les hauteurs de la vallée de Cauterets. Ils, et sa carcasse, étaient princièrement transportés là où convergent quelques unes des plus belles cascades pyrénéennes dont l’eau, jetée très rapidement, brosse et use les rochers. Les lieux, impropres à l’habitation, sont simplement traversés par quelques marchants et bergers. Toutefois, la fraîcheur des cours d’eau a rendu les lieux d’un bucolique inégalable, ressource d’inspiration pour des artistes tels Sand, Hugo et encore Chateaubriand. Sur sa petite chaise porteuse, richement décorée, la reine Hortense s’amusait des curiosités de la nature et notamment, du passage fréquent, sur le pont d’Espagne, d’hommes robustes, aux poils noirs et épais, à la tonalité virile et sensuelle. Secrètement, Hortense, élevée dans l’austérité de l’ascèse chrétien, privée de chair et redoutant ses moindres désirs, aspirait à se retrouver dans les bras d’un, voire de plusieurs de ces hommes qu’elle  ne voyait pas chez elle. Un jour d’orage, alors abrité dans une bergerie, la reine Hortense (………) de cette union, naquit le petit descendant des Bonaparte…

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   Douche salvatrice suite à la randonnée en haute montagne de la brèche de Rolland, à l’allure parfois d’un défi d’escalade, qui imposait de remonter une cascade à l’aide d’une chaîne, de marcher sur des névés (mortellement) glissants et aveuglants (qui nous a valu une descente mémorable sur les fesses), qui signifiait une diminution nette de la température au fil de la grimpée et d’une averse de grêle, enfin, de supporter un couple de cinquantenaires, surentraînés, bronzés, heureusement coiffés comme des caniches, se plaignant de la facilité de la promenade, musclés à vous rappeler que vos exploits ne ressembleraient jamais aux leurs ? Papier toilette premier prix qui pousse des râles qui ne laisse personne inaperçu, eaux à la fois chaudes puis subitement froides. Une belle journée d’aventurier.

PICT2088  La visite des grottes de Médous, une entreprise familiale, propose de découvrir des galeries creusées par l’eau et restructurées ensuite par le calcaire, de vraies cathédrales d’eau, de roche blanchâtre et de cristaux vaguement transparents. La traversée sous terre est accompagnée d’un commentaire prononcé par un guide vêtu à la mode dans certains endroits du globe (Harlem, Lille Sud, Clichy sous bois) de son ton monotone et commercial, il vous affirme qu’avec un peu d’imagination, certains stalactites et stalacmites ressemblent à s’y méprendre à des personnalités célèbres, telles que la vierge et l’enfant (...), à des animaux rigolos (une famille d’éléphants blancs). Certains mauvaises langues disent que le guide exagère la grandeur et le rayonnement des lieux, en effet, selon lui, les grottes de Médous sont jugés comme étant les troisième plus belles au monde ou encore que l’arbre complètement mort situé à l’entrée de la grotte est célèbre depuis le 18ème siècle. Enfin, après nous avoir montré un bouddha et son escort girl (une danseuse dans son langage politiquement correct) nous avons pu voir d’impressionnantes cascades d’eau figée. Outre ces curiosités du plus grand intérêt scientifique (on peut par exemple se demander comment la nature souterraine est capable seule de reproduire des choses en surface), on peut se souvenir de la boutique de souvenir qui propose entre autres des chats en caoutchouc rose ou des vases garnis de grosses fleurs brillantes.

PICT2091  Quelque part après une route caillassée au dessus de Gédre, non loin d’une forêt, avant et au-delà d’une cascade aux allures divines, au détour de trois bergeries, au départ d’une vallée pastorale plus précisément, après quelques efforts de montée, un lac turquoise puis un deuxième, à la croisée d’aigles et de vautours, en longeant des chemins bordés d’orchidées et autres plantes rares, une balade si belle et bucolique, qu’il serait niais et injuste de la raconter.

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La Mongie

est sûrement la ville la plus grossière des pyrénéens, elle et ses grandes tours attrape-touristes, là où il fait bon s’y montrer lorsque l’on appartient à une certaine classe sociale, elle et ses ridicules marmottes siffleuses made in China, ses spectacles grotesques, ses télécabines hors de prix. La nature dénaturée.

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   Les spécialités pyrénéenes très variées temoignent d’une nature unique et prospère, d’une adaptation de ses habitants à des lieux parfois inhospitaliers, et au savoir faire de ces hommes robustes et de ces femmes courageuses : fromage, charcuterie, miel, confiserie, pâtisserie. Nos vacances sont sportives, jusqu’à cette découverte du moins.

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                                                                                                                                 (du 12 au 21 juillet...)

29 janvier 2006

Des fleurs pour Crochet (II)

   La lumière matinale m'a permis d'observer que Crochet n'est pas tout a fait seul. Un corps noir, recroquevillé et séché gît sur un lit d'herbe sans fraîcheur. Il s'agit d'un congénère qui n'a jamais su trouver sa place au sein de la communauté et qui s'est laissé mourir de faim comme un vieux poisson seul dans un bocal sphérique ou plus rarement en forme de pavé. Crochet avait alors pu voir le sort qui l'attendait, ce corps qui s'était putréfié rapidement et proprement qu'il évitait par dégoût et peur. Un autre, un peu plus gros et toujours perfide, s'était caché hier espérant tromper ma vigilance et s'évader de sa prison de plastique, et qui ce matin s'est manifesté sans toutefois réussir sans tentative d'intimidation. Je ne lui ai pas donné de nom, car il n'est pas digne de ma pitié, sa non collaboration m'attriste un peu, Crochet lui, accepte son destin, aussi tragique soit il. Tout à l'heure, mon cœur s'est fendu quand j'ai vu l'horrible "sans nom", bousculer mon petit Crochet pour avoir le monopole de la place juste à côté de la lampe salvatrice, et je n'ai pas pu l'éteindre, car mon Crochet est maintenant trop faible pour que je puisse me permettre ce genre d'expérience. J'espère qu'il se rapprochera trop prés, et que tel un Icare arrogant et vaniteux, il se brûle les ailes et se noie dans sa verve scandaleuse. Je vais demander à S. si mon crochet est un mâle ou une femelle, il doit sûrement les reconnaître, S. est savant. Je pense que je serai ému s'il fondait une famille, si toutefois on veut encore de lui. Quant à sa cohabitation avec Barbapapa, ça n'a pas été comme je l'avais espéré: Barbapapa s'est transformé en Crochet, ça ne lui a pas tellement plu, Barbapapa est moqueur et tout le monde n'est pas en mesure de comprendre son humour, ils étaient en train de s'étrangler l'un l'autre quand je les ai séparé. J'ai beaucoup d'ambition pour Crochet, d'autant que maintenant qu'il n'est plus comme les autres, plus personne ne voudra ouvrir son corps en deux avec une lame aiguisée.

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28 janvier 2006

Des fleurs pour Crochet...

Avant que je lui allume sa lampe, Crochet était en train de mourir de froid. Crochet aime bien la chaleur, c'est comme ça qu'il se sent d'attaque pour faire d'autres petits Crochet, même s'il n'est lui-même pas bien grand et bien fertile. Je l'ai appelé Crochet, en hommage au personnage de Peter Pan, qui, d'un consentement contractuel injuste, n'a su qu'attirer de l'antipathie chez les enfants. Comme lui, Crochet n'a plus qu'une seule patte qui ne tremble jamais, ça lui était arrivé il y a trois ou quatre jours, alors qu'on voulait le transférer, Crochet n'a pas été aussi vif que ses congénères, et dans un tragique saut plus que jamais désespéré, il s'est bloqué la cuisse gauche dans l'ouverture entre le couvercle et sa cage en plastique, alors que les autres s'évadaient pour ce qu'ils croyaient être une vie meilleure .Sa patte s'était vite déchirée, et il était retombé, un peu déçu, sa tête s'était cognée sur le bout de bois où S. avait du prendre du plaisir à y graver des inscriptions. Depuis, il avait été laissé là et on avait pas pensé à lui faire un peu de chaleur parce qu'il avait été presque oublié et seul. Crochet était utilisé comme moyen d'expérimentation, sa mère, ou sa grand-mère avait été achetée chez un vendeur d'animaux, et on lui avait imposé plusieurs mâles, tous en ruts. Elle n'avait pas tardé à multiplier son espèce, et Crochet en était un descendant, et il servait avec ses frères et soeurs à satisfaire la curiosité ou la cruauté des autres qui parfois, les ouvraient avec des lames aiguisées. J'avais l'impression que Crochet était un peu triste, alors, je lui ai mis mon barbapapa dans sa cage en plastique. Crochet se sentira sûrement bien, Barbapapa n'a lui même pas une seule jambe, peut être que ça le rassura de voir qu'il n'est pas nécessaire d'en posséder deux, et peut être qu'il se réjouira même d'en avoir encore au moins une, en tout cas, je suis sûr qu'ils se comprendront.

23 décembre 2005

LA prophétie (II)

Pour tester la foi de leurs fidèles, les deux Suprêmes cesseront un jour leur miracle divin, alors les fidèles n’auront pas l’outrecuidance de réclamer ce qui leur semble dû, autrement, la colère des Dieux sera terrible et les foudres s’abattront sur les gueux et les gueuses car jamais la miséricorde des Dieux ne sera acquise, et perpétuellement, les mortels devront sacrifier le chat fétiche en hommage à leurs Dieux vénérés, car les Dieux suprêmes aiment ça.

Un jour, les fidèles décideront que la suprématie miraculeuse de leurs maîtres et Dieux ne sera plus suffisante et se détourneront du message sacré, ce jour sera profane car les mortels seront devenus arrogants et perfides et se sentiront à l’égal de leurs seuls Maîtres, ils seront alors considérés comme des hérétiques et leur mort devra être exécutée dans la douleur la plus atroce pour leur remettre à l’esprit le pouvoir du message tout puissant dont ils se sont détournés.

Les mortels n’honoreront pas d’autres Dieux, car ça serait une erreur, il n’en existe pas d’autres.(...)

à suivre!

11 décembre 2005

M. et F. sont les nouveaux Dieux!

Telle sera la prophétie divine ;

Les deux suprêmes naîtront la même année, ils seront destinés à de grandes choses qu’ils accompliront ensemble.

Le jour de la réunion des deux suprêmes, du ciel assombrit jaillira la connaissance sacrée, alors, les mortels s’agenouilleront devant leurs nouveaux maîtres et Dieux. Car les gueux ne comprennent pas les desseins transcendants et secrets de leurs Dieux.

Mais l’union sera imparfaite, l’Homme ne pourra être complémentaire de la Femme car celle-ci n’a pas les formes pour convenir à l’Homme. La Femme devra alors remplacer l’Homme divin par un substitut qui assurera sa pérennité, mais le sous-homme ne sera que l'élément d'une multitude, le banal contre le divin, une partie imparfaite d’un tout, un modèle erroné alors que l’Homme est un tout parfait à lui seul et que la Femme une toute parfaite à elle seule.

La Femme et l’Homme rétabliront l’unicité en s’adressant quotidiennement des éloges glorificateurs que leurs facultés supérieurs leur permettent de formuler.

Les animaux d’eux-même se sacrifieront pour offrir à l’homme l’augur et la fortune qu’ils renferment en leurs ventres profanes, et cela, à la gloire des Dieux nouveau nés.

Et les poètes pourront à loisir agrémenter les prophéties sacrées d’ornementations à profusion divines à condition qu’elles ne soient pas en contradiction avec son contenu inébranlable et incontestable.

Ainsi furent proférés les textes sacrés et ainsi se déroulera le nouvel âge.

11 décembre 2005

Ma découverte des sciences divinatoires!

Après avoir pratiquer deux haruspices ce dimanche, j’ai découvert que j’étais asiatique !c’était clair comme de l’eau de roche " made in China " !on en découvre des choses !

1 décembre 2005

fort amèrement, et pas qu'un peu...

Besoin de décompression tournée à la dérision, agacement cumulé qui excite les ambiances, toute cette tension qui explose en un artifice de folie comportementale. Manière, quand tout vire autour de soi, il est presque légitime de sombrer dans une transe euphorisante qui fait persister notre plus grande persévérance dans l’ostentation, l’ironie et la pré-goujaterie.

C. qui me dit " tu veux participer à mon concours du jeune citoyen reporter ?on a justement prévu de tourner un reportage sur euh…les homosexuels !" je me devais de prendre mon air le plus digne, l’assurance la plus complète pour répondre " non, ça ne m’intéresse absolument pas ", c’est bien drôle quand même cet engouement engagé trop affecté qui vire au n’importe quoi. Ça m’a comme rappelé cet article anticipé (perspicace) écrit il n'y pas longtemps, voir plus bas. Alors d’un coup, plein d’images liées avec le comique de la situation me viennent à l’esprit un peu éméché; C. me filmant et me dit " vas-y, trémousse toi, bouge les fesses, on va mettre ça en intro dans le reportage " et puis après, son air maniaque et toujours curieux " si on l’ouvrait, on le disséquerait pour voir ce qu’il y a dedans !" " dites, vous croyez qu’un homosexuel a un cerveau plus petit que les hétéros ?et le sang d’un homo, est-ce qu’il est rose ? ". On entendrait sa voix un peu perçante étouffer les images de son film " l’homosexuel est victime des insultes de son entourage qui ne veut le comprendre, il s’accepte lui même en tant qu’individu normal à partir de l’âge de 19ans, l’homosexuel respecte un régime alimentaire constitué surtout de légumes, il se régale particulièrement de salades n’excédant pas 65calories, l’homosexuel marche de manière lascive pour séduire d’autres homosexuels qui lui ressemblent etc… ". C. n’a pas compris que je ne voulais jamais être un moyen d’expérimentation. par vengeance gentille (après tout, sa volonté est bonne, juste un peu ignorante), je lui ai conseillé qu’en cas d’échec, elle pouvait toujours envoyer un exemplaire de sa bande à vidéo gag, ou encore, plutôt que collaborer avec l’ENA, il serait peut être plus rentable par le gain des lots de tourner directement un clip digne de l’émission dominicale de TF1. Mon conseil a été le suivant ; trouve un homosexuel, filme-le et attend qu’il tombe de manière spectaculaire, les gens seraient pliés !Mais pour remporter un sucès encore plus fort, il serait encore mieux de filmer un homosexuel qui serait en plus noir, juif et gaucher, et ça serait l’apothéose !et puis, on a du couper court avec VDC, parce que la dame ridée du CDI a du fermer sa pièce espérant avoir ses " 10minutes INDISPENSABLES pour faire pipi ". comme quoi, quand on se fripe, on pisse moins vite !rire pendant une heure, avouer à C. que sa vie est un modèle, un chef d’œuvre, qu’elle est l’auteur de son destin, et puis, être ramené à la cruauté de notre société qui prône l’impératif catégorique (fichu Kant, moi qui te consacre tout ce temps pour essayer de te comprendre, pour te faire passer pour quelqu’un de cohérent !ta morale m’a trahi !) et se prendre une amande pour un oubli de carte de bus, ça vous révolte, mais peut être que tout ça va encore titiller mon excitation, croire que ces événements ne sont qu’ironie de mauvais goût histoire d’échapper à la médiocrité de ce que l'homme a instauré !

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